L’être humain est un animal curieux par nature, et par nécessité. Il lui faut savoir à quelle distance se trouve la proie qu’il convoite et combien de temps le sépare du but qu’il veut atteindre. Où se place cet horizon qui semble limiter la Terre ? Tentant de l’approcher, il découvre qu’il ne s’agit que d’une illusion… et que sa Terre n’est pas plate, malgré les apparences. Si la Terre est limitée, on peut en faire le tour, donc la mesurer, c’est à dire la ramener à soi. Fort de cette expérience, sa curiosité va le contraindre à mesurer des distances avant de les parcourir : la circonférence terrestre, les éloignements de la Lune, des planètes et du Soleil. Ensuite, il va mesurer des distances sans les parcourir : celles des étoiles. Cette quête de la connaissance est la grande aventure qui se poursuit : évaluer des distances impossibles à parcourir en appréciant le retard de la lumière.
Regarder loin, c’est regarder dans le passé.
Voir à dix milliards d’année-lumière, c’est voir il y dix milliards d’années.
Cette aventure a provoqué une révélation fondamentale : nos sens sont incapables de décrire l’univers, seule notre intelligence collective nous permet de le comprendre.